Un
retour au temps de la ruée vers l'or dans
la région
d'Otago.
Encore
une fois notre aventure a commencé par une
route de gravier accrochée aux parois des
montagnes. Isa avait trouvé ce "racourci" sur
notre carte pour passer de la région de
Canterburry à celle d'Otago. À chaque
fois qu'on emprunte une des ses routes secondaires
on est estomaqués par les paysages qui nous
sont offerts. Je voulais prendre une photo pour
essayer de partager avec vous mais c'est impossible
de mettre Nénette, la route sineuse, la
vallée, les montagnes, le canyon et la rivière
dans une seule photo. En revanche, nous avons pris
une photo d'une des rivières qui coulait
au fond de la vallée.
Nous avons franchi le col de Dansey et en même
temps on a eu l'impression de remonter dans le
temps. La région d'Otago était une
des regions les plus importantes du pays lors de
la ruée vers l'or à la fin du 19
ième siècle. En redescendant le col
nous avons passé à côté d'un
ancien hôtel fait de terre et de bois qui
hébergeait les mineurs et qui est encore
en opération aujourd'hui. On se croyait
au far west.
La
forêt de Naseby
Dès
notre arrivée à Naseby, nous avons
ressenti de nouveau l'influence de cette période
dans cette tranquille et minuscule ville. La ville
de 100 âmes a déjà eu plus
de 2000 habitants au plus fort de la fièvre
du métal précieux. La ville est encore
très semblable aujourd'hui
car aucun dévelopement majeur n'a eu lieu
après la période de l'or et cela
fait son charme. En Nouvelle-Zélande aussitôt
qu'on monte en altitude les arbres se font plus
rares. La plupart des forêts situées à plus
de 2000' on été plantées pour
la coupe. C'est le cas de la forêt de Naseby
et notre raison d'être dans cette ville.
Les compagnies forestières qui gèrent
ces forêts offrent souvent leurs terrains
pour des projets de pistes de marche et de vélo
de montagne le temps de la maturation des arbres.
Nous sommes arrêtés voir Kila, le
propriétaire d'une petite boutique de vélo
située dans un immeuble historiqueet
il nous a donné les dernières nouvelles
sur les pistes dans la forêt.
Notre
camping était entouré de grands pins
et bordé de magnifiques lupins 3 couleurs,
c'était vraiment beau et paisible. Notre
première journée de vélo fut
passée à explorer les pistes que
Kila avait indiquées sur notre carte. Sous
la pluie et le froid, nous avons roulé toute
l'après midi sans beaucoup de succès.
Le lendemain fut très différent,
la température était magnifique et
nous avons bien navigué et trouvé toute
les bonnes pistes.
Les types de terrain varient beaucoup ici et le
terrain sec parsemé de
crevasse`set
de grandes parois de sable s'agençaient
parfaitement avec le look far west du village.
Nous avons roulé toute la journée
sous le gros soleil, ça
nous a fait vraiment du bien. Pour le souper de
Noël on s'est claqué une grosse bouffe
avec du bon vin d'ici. Comme cadeau de Noël
Isabelle m'a fait toute une surprise. Elle a caché pendant
2 semaines dans ses bagages une chemise Hawaienne
super cool à l'effigie de la brasserie Kona achetée
en secret à Hawaï. On a souvent mentionné le
livre des pistes de vélo de montagne qu'on
suit religieusement alors imaginez vous donc qu'on
a eu le privilège de passer le souper de
Noël avec 2 des ses auteurs. En effet Patrick
Morgan et Paul Kennett était en train de
parcourir la "Otago Central rail trail" et
Naseby était un de leurs arrêts. La
Otago Central rail trail est la version Nouvelle-Zélandaise
de notre petit train du nord, une ancienne voie
ferrée transformée en piste cyclable
de plus de 200 km.
Alexandra
Alexandra
est la ville avec les écarts de température
les plus importants du pays alors c'est un endroit
très fréquenté en été.
Nous n'avons pas été déçu
car il a fait vraiment beau et chaud pendant nos
2 jours là bas. Nous avons emprunté la
Central rail trail pour nous rendre au début
des pistes de vélo de montagne.
Les pistes, simplement nommées Jaune et
Rouge, grimpaient à l'aide de larges pistes
de 4X4 assez abruptes.
Au sommet il fallait choisir entre la jaune ou
la rouge. La piste jaune était une piste
de motocross plus ou moins intéressante à cause
de ces montées abruptes en ligne droite
( comme exemple regardez au fond de cette photo) quasi
impossible à faire sans moteur. La piste
avait toutefois des vues éblouissantes et
quelques parties très charmantes.
Le
lendemain on a rencontré Paul, un Anglais
vivant à Christchurch depuis 2 ans. Nous
l'avons invité à faire la piste Rouge
avec nous.
On a vraiment eu du fun avec ce bon vivant très
sympatique. Nos familles nous ont mentionnées
qu'on n'avait pas beaucoup de photos de nous deux
prises de près alors on a demandé à Paul
d'en prendre une.
Avec la motivation de rouler avec un nouveau partenaire
on a monté la même côte que
la veille à toute vitesse.
On avait été un peu déçu
de la piste Jaune de la veille alors on ne s'attendait
pas à grande chose de la Rouge. On a été agréablement
surpris, la Rouge n'était pas une piste
de motocross mais une singletrack sinueuse de niveau
avancé.
Sur notre carte, un passage très difficile
nommé "Le Gap" était mentionné comme étant
pour les braves seulement.
Tout notre groupe de braves a réussi avec
brio le passage de ce mince corridor entre deux
roches .
La piste empruntée devait être une
ancienne route de bétail car beaucoup d'efforts
ont été déployés pour
construire cette route sur le versant des collines.
On a tellement aimé cette piste que nous
sommes remontés pour
un deuxième tour. Lors du retour nous avons
fait une petite pause aux chutes d'un
barrage.
De retour sur la piste cyclable de la "Rail
Trail" je me suis permis de m'amuser un peu.
Pour faire passer le chemin de fer, ils ont du
dynamité les rochers. Une des ces parois
rocheuses ainsi créée avait une ligne
roulable en vélo.
Après avoir monté en haut pour juger
de l'angle ,
je me suis lancé en bas.
Ouf, c'était pas mal à pic mais réalisable.
Les locaux doivent faire du Downhill et du Freeride
dans ces collines car on a trouvé beaucoup
de pistes à obstacles et de jumps. Comme
ce petit road gap qui
jumpait par dessus la "Rail Trail".
On eu du bon temps à rouler dans les collines
d'Alexandra et la température était
tout simplement parfaite.