Suite de l'Italie et la France - 24 Juin au 13 Juillet

Suite de l'Italie: Riva del Garda et la vallée d'Aosta ainsi qu'une étape du Tour De France chez les cousins.

La région de Riva del Garda et des autres villages situés à l'extrémité nord du magnifique Lago di Garda sont considérés par plusieurs comme un des meilleurs endroits au monde pour la pratique du vélo de montagne. Nous avions vraiment hâte de visiter cette mecque du sport: le Moab de l'Europe. On nous avait conseillé de rester un peu à l'écart du lac et des foules de touristes et de faire de la petite ville d'Arco notre camp de base. Nous avons été charmés par la beauté et l'atmosphère de cette coquette ville d'Italie surveillée de haut par son château. Nous avons monté jusqu'au château pour visiter ses impressionantes tours maintenant en ruines et les peu nombreux vestiges qui sont encore intactes. Pour des Nord-Américains c'est toujours spécial de visiter les nombreux châteaux d'Europe.

Le lac de Garda (Lago di Garda) est absolument spectaculaire. Très évidemment scuplté par les glaciers, son extrémité nord ressemble plus à un fjord qu'à un lac avec ses gigantesques parois rocheuses qui montent drastiquement le long de ses côtes. Cette partie des Dolomites forme les dernières montagnes avant les plaines qui s'étendent jusqu'à la méditerranée.

Notre première sortie empruntait, pour commencer, l'ancienne route autour du lac qui fût carrément creusée à même le roc. Maintenant devenue une piste cyclable, cette vieille route est le réchauffement parfait avec son inclinaison essouflante et ses vues époustouflantes. La montée jusqu'à Passo Rochetta fût difficile sous la chaleur torride. Un peu avant le sommet, nous avons rencontré Axel habitant Stuttgart en Allemagne. Un enthousiaste, habitué de la place, qui est devenu notre guide pour les deux jours suivant. La descente à partir de Passo Rochetta était étroite et technique: une belle récompense après la longue montée. Le lendemain, Axel nous a emmener sur sa meilleure singletrack, la piste du Rifugio Pernici. Après l'inévitable montée de 1000 m (dont on commence à être habitué) nous avons arrêté au refuge pour une petite bouffe. D'après lui, ce qui allait suivre était la meilleure partie de piste dans les environs. Ce ne fût pas très long avant qu'on tombe parfaitement d'accord avec lui. L'étroite singletrack dangereusement accrochée au côté de la montagne était incroyable. Après avoir roulé à ciel ouvert sur le coté de la crête entre deux sommets, nous avons entammé la descente jusqu'au lac. Malgré la qualité de la piste, cette journée était boudée des dieux. En effet, j'ai eu ma 6 ième crevaison en moins de 24 heures et Axel voulant m'accompagner dans ma misère a eu aussi un flat simultanément. Le pire dans mon problème mécanique était que c'était la valve qui arrachait à chaque fois donc impossible à réparer. Il fallait une nouvelle chambre à air à chaque fois, tching tching 5 Euros. $$$ ! Par contre j'ai un répis de Flatimus, le dieu des crevaisons, assez long pour faire l'hallucinante descente de la piste #413/454. Le soir venu, notre sympathique guide et sa blonde Sabine nous ont invité à leur chalet pour une agréable soirée passée sur le balcon à écouter du Jack Johson et boire quelques drinks à la chandelle.

Le lendemain, au magasin de vélo, ils m'ont éclairé sur mon mystérieux problème de crevaisons. À cause de la chaleur intense, il fait environ 35 tous les jours ici, la chambre à air a collé au pneu et bougeait avec lui quand je roulais. Ce va et viens met beaucoup de stress sur la valve et celle-ci arrache. Solution : mettre un peu de shampoing dans le pneu (j'ai entendu dire que la poudre pour bébé fonctionne aussi).

Nous avions été un peu déçus de notre première expérience de pizza en Italie alors nous devions prendre notre revanche. Cette fois-ci était la bonne. La mince et croustillante pointe de pizz de chez Pizzaiolo était delicioso! (Merci à Petzi et Christian pour la référence!) Si la pizza est excellente en Italie il n'y pas de mot pour qualifier la Gelato (Crème glacée Italienne faite maison). On peut pas vous cacher qu'à date, on adore l'Italie!

Notre prochaine randonnée était sur le Monte Baldo. Nous avions vu beaucoup de photos de pistes sur cette montagne et elles étaient toutes plus incroyables les unes que les autres. Nous voulions rouler exactement les endroits montrés sur les photos. Le problème était que nous ne savions pas précisément où était ces super pistes. Depuis notre arrivée en Europe, je travaille d'arrache pied pour trouver de bons sentiers. La plupart des sentiers proposés sont larges et plus ou moins intéressants. Je passe de 1 à 2 heures par soir avec les cartes pour trouver des bijoux de singletrack. Ça prend beaucoup de temps et d'energie et c'est pas facile. Notre randonnée sur le Monte Baldo a été superbe et nous avons pris de bonnes photos avec le lac en arrière plan. Par contre nous ne sommes pas montés assez haut, on peut pas se permettre de payer pour le remonte pente, pour rouler les parties de piste qu'on cherchait. Nous avons eu 3 belles rides à Lago di garda en 7 jours mais une combinaison de mauvais choix de pistes et de mauvais temps nous a laissé un peu sur notre appétit. La bonne nouvelle c'est qu'on va devoir revenir!

Pour compenser le coup de la vie beaucoup plus élevé ici en Europe et le prix élevé des camping (jusqu'à 40$ par nuit) on campe presque tous les jours en camping "sauvage". C'est assez facile de trouver un endroit sur le bord de la route pour y passer la nuit et parfois des stationnements sont ouverts gratuitement aux camper van. Par contre ça rend la vie un peu plus difficile, se laver à la débarbouillette, laver le linge à la main etc.... c'est l'aventure!

En nous dirigeant tranquillement vers la France, nous sommes passés par la vallée d'Aosta et ses maisons aux toîts d'Ardoise. Notre première randonnée de vélo au pied du Grand Paradiso (4061m, Montagne la plus élevée en Italie) fut un peu pénible. Nous suivions un itinéraire de vélo sur la carte topo qui d'habitude, sont assez faciles. La montée s'est fait au complet avec le vélo à l'épaule. Rendus au col , nous avions droit à une superbe vue sur le Grand Paradiso et un cadeau de 500m de sentier qu'on pouvait rouler. Peu de temps après, nous ne trouvions plus notre chemin. Nous avons monté pendant 1 heure une pente abrupte et fatigante sans trouver le sentier qu'on devait prendre. Le panorama était fantastique et compensait un peu pour notre frustration et épuisement qui étaient grandissant. La carte qu'on suivait n'était pas à jour et le sentier qu'on cherchait était maitenant impraticable et envahi de végétation. Nous sommes donc revenus sur nos pas et nous nous sommes amusés sur les courtes parties de sentiers qu'on pouvait rouler en descendant.

La vallée d'Aosta a déjà fait parti de la France et encore beaucoup de monde y parlent le français. La vallée se termine au pied du géant de l'Europe, le Mont Blanc (4807m). Cette vallée était tranquille mais la construction du tunnel du Mont Blanc a beaucoup fait augmenter la circulation depuis son ouverture. Une de nos randonnée les plus spectaculaire du voyage parcourrait les collines juste en face du massif du Mont Blanc. Ça commençait par une bonne nouvelle; la montée était sur une singletrack. Après avoir durement gagné notre altitude de croisière il fallait trouver notre chemin parmi......les vaches et............ les bouses de vaches! La piste était super, les vues étaient grandioses c'était le bonheur total!

La France:

Nous sommes passés sur l'épaule du Mont Blanc, et non par le tunnel, pour traverser en France. Nous sommes arrivés dans la petite ville alpine de Bourg St-Maurice. Ça faisait vraiment du bien de pouvoir parler en français, de pouvoir plus discuter avec les gens et de comprendre les écriteaux. Selon les dépliants de l'office du tourisme, il y avait une tonne de sentiers de VTT (ici on appelle ça du vélo tout terrain et non du vélo de montagne, il ne faut pas se tromper!). C'est drôle comment un centre peut se proclamer un super centre de vélo en ouvrant seulement l'accès à des dizaines de km de chemin forestier ennuyeux sans beaucoup d'effort pour créer de vraies pistes de MTB. C'était un peu le cas des Arcs à Bourg St-Maurice. Nous avons cherché de bonnes pistes pendant 3 jours et les meilleures ont été encore une fois des pistes de marche. Par contre dans notre recherche de pistes, Isa a piqué une fouille et s'est fait mal aux côtes alors elle est au repos pour quelques jours.

Après un séjour un peu décevant à Bourg St-Maurice nous avons commencé à nous diriger vers le Nord. Nous avons campé dans une superbe vallée. Avec un nom comme Vallée des Glaciers, on savait bien que ça devait être beau. En redescendant des montagnes de la Haute Savoie, nous sommes passés par la charmante ville de Beaufort. Nous avons goûté pour la première fois au fromage du même nom et c'est devenu notre fromage préféré, nous sommes maintenant acros! Encore en Savoie, nous sommes passés par Annecy. Comment ne pas aimer cette magnifique ville aux nombreux canaux .

Le Tour de France

Nous commençions à être un peu pressés par le temps, on doit être à Amsterdam pour le 21 Juillet pour y acceuillir nos deux familles qui viennent voyager avec nous pendant 2 semaines. Nous avons donc vite passé à traver la Côte d'or, région de Bourgogne reconnue pour ses vins, pour rejoindre la région des Vosges. Cette région nous avait été recommandée par notre ami Axel, rencontré à Lago di Garda. Ça tombait très bien car ça adonnait aussi avec le passage du Tour de France. Nous suivions le Tour à la radio, dans rouilette, pendant nos longues journées de route et nous étions vraiment excités de voir la course de nos propres yeux. On nous apprend toujours de ne pas se fier aux stérotypes mais avec le nombre de personnes qu'on a vu avec la baguette sous le bras (ou dans le sac à dos) c'est difficile de faire autrement! La première échappée s'est fait très tôt avec David Lauzon de l'équipe AllezY, Activités Oxygénées (remarquez la baguette dans le sac à dos, il faut bien s'adapter aux coutumes locales). La 9 ième étape du Tour 2005 était la première épreuve de moyenne montagne et célébrait le 100 ième anniversaire de l'ascension du premier col a avoir été grimpé dans le Tour de France. Nous sommes montés dans cette côte historique menant vers le Col du Ballon d'Alsace (1170m) pour voir passer la course. Il y avait beaucoup de monde sur les côtés de la route et avec le passage de l'énorme caravane de publicité de 200 véhicules.... un vrai zoo. L'étape était excitante avec Rasmussen, le Danois de l'équipe Rabobank, qui a dominé l'ascension et terminé avec plusieurs minutes d'avance sur Christophe Moreau et Jens Voight (2 et 3 ième place), Lance et ses Discovery Channel ainsi que le reste du peloton. C'est impressionnant de les voir passer mais il ne faut pas cligner des yeux car même si c'est une montée, ils passent vite, très vite! Ils roulaient en grimpant autour de 30 km et quand j'ai grimpé le col avant la course je roulais plutôt dans les 12-15 km/h. On va toujours se rappeler de notre expérience Tour de France et ça va être encore plus intéressant de le suivre l'année prochaine maintenant qu'on a tout vu ça en vrai.