jeudi 14 septembre
désolé, hier repos...
Une ado torturée par des camarades d'internat
Des «élèves ordinaires» pour des actes hors du commun. Trois filles de 15 à 18 ans sont soupçonnées d'avoir torturé et violé une de leurs camarades du pensionnat Le Nôtre pour jeunes en difficulté, à Sonchamp (département des Yvelines, ouest de Paris), une institution du XIXe siècle.
Les trois adolescentes, deux mineures et une majeure, ont été mises en examen vendredi à Versailles pour «violences aggravées et viol accompagné d'actes de barbarie» sur une fille de 15 ans, le jour de la rentrée le 4 septembre. Hier, le directeur de l'établissement a expliqué qu'il s'agissait d'«élèves ordinaires». «Rien ne pouvait laisser penser qu'elles pouvaient en arriver là», a-t-il assuré...
Les faits remontent à la nuit du 4 au 5 septembre. «La soirée s'était bien passée», selon le directeur. Les quatre filles partagent la même chambre dans l'internat, au «fonctionnement classique et normal». L'éducateur qui a fait les rondes «n'a rien entendu». Les trois mises en examen, détenues à la prison de femmes de Versailles, auraient infligé à leur victime claques, coups et brûlures de cigarettes sur les mains et les jambes. Elles l'auraient aussi contrainte à se raser les jambes avant de la violer avec un cintre. La jeune majeure, décrite par la direction comme un «élément modérateur», est soupçonnée d'avoir commis le viol.
Sans antécédent judiciaire, les trois ont reconnu les faits sans donner d'explication. Selon les premiers éléments, elles auraient reproché à la victime de faire grincer son lit. «Elles sont traumatisées par l'acte qu'elles ont commis», a déclaré hier le directeur, précisant que le centre de Sonchamp «n'accueille pas de jeunes délinquants», mais des «gamins blessés par la vie», adolescents maltraités ou délaissés par leurs parents, placés par l'aide sociale.
La victime, qui venait d'arriver à Sonchamp, y est toujours scolarisée. «Elle s'accroche et voudrait oublier ce qui s'est passé», a confié le directeur. Elle a signalé son agression par un message sur un ordinateur du centre découvert par un éducateur, où elle parlait de violences sans faire état du viol. Elle a porté plainte le 7 septembre, alors qu'une de ses tortionnaires s'était confiée entre-temps à un éducateur.
Finalement, tout va bien : la victime continue en essayant d'oublier et les agresseurs regrettent et ne sont pas méchantes pour un sous...
