Bikepacking: Le sentier Cross Moosalamoo aller-retour
Dans le but de nous pratiquer pour un projet spécial de 6 jours de vélo en utilisant le plus de singletracks possibles, nous nous sommes rendus dans la forêt nationale des Green Mountains. Le but était de faire le sentier qui traverse la zone récréative de Moosalamoo, la cross moosalamoo trail aller-retour sur 2 jours.
Nous traînions sur nos vélos l’équipement nécessaire pour passer la nuit en camping et Mojo aidait aussi en apportant sa nourriture.
Les premiers kilomètres montaient sous une ligne électrique avant de s’engouffrer dans la forêt.
La zone récréative de Moosalamoo est l’un de nos endroit coup de coeur pour le vélo de montagne au Vermont. Situé à l’extrémité sud du parc, nous avions déjà fait, 2 années de suite, la boucle de Chandler’s ridge. La section au nord, soit le sentier Oak Ridge qui mène au mont Moosalamoo, était nouvelle pour nous mais nous avons tout de suite reconnu la signature des concepteurs de sentiers. C’est un sentier de hiking sauvage juste assez adapté pour être plaisant en vélo. Les montées ont été adoucies par la création de lacets tout en laissant le sol jonché de toutes les belles choses de la nature. Les courbes sont trop serrées pour la descente à pleine vitesse mais ça correspond très bien au feeling général du sentier.
La montée est très soutenue et on sent rapidement l’effort nécessaire pour transporter notre équipement. Après coup, on a réalisé que c’est un sentier très demandant avec ou sans bagage. Le sentier est très sauvage, c’est la vraie aventure: il est parfois difficile à suivre et il y a quelques arbres qui bloquent la piste. Nous nous sentons en plein milieu de nulle part et c’est très enivrant.
Comme si le sentier savait qu’on commençait à avoir le cadran dans le rouge, une petite partie un peu plus roulante nous donne une pause bien méritée.
On déguste un délicieux wrap avec plein d’ingrédients grano plus difficiles à prononcer les uns que les autres et on profite du moment.
Voici la face qu’Isa fait quand elle vient de voir un gros tas d’excréments de grosse bibitte poillue.
Isa qui se laisse inspirer par la petite oreillée de camping dans son sac de guidon pour prendre une pause.
Ensuite une section très abrupte pour rejoindre la crête du sommet.
Une fois sur la crête: c’est magique. On devine aux travers des arbres des éclaircies de chaque côté qui nous font réaliser que nous sommes sur une crête étroite. Cette partie du sentier est plus primitive et exigeante que la crête de Chandler que nous allons faire le lendemain. La sensation de rouler sur une crête est toujours inoubliable.
Juste avant le sommet du Mont Moosalamoo le sentier de vélo plonge tandis que le sentier de marche se rend au sommet. La descente est bien méritée. Mais gare aux tranchées de drainage enrochées, elles ont été faites de manière antique et sont dangereuses pour les vélos. On voit sur la photo que notre souper déshydraté est sur le bord de tomber et bien oui il est tombé sans qu’on s’en rende compte. Une chance qu’on en avait 1 chacun, on va survivre!
Une fois au pied de la singletrack qui descendait de la crête, on utilise un sentier de motoneige qui est surprennament très plaisant a rouler.
Une fois au camping de Silver Lake on décharge les vélos et on monte le campement avec vue sur le lac. Nous avions mis nos tapis de sol dans une cage spéciale achetée au Foyer du Sport à Coaticook fait par Blackburn. Elle a bien fonctionnée sur mon vélo mais il a fallu placer le tapis de sol d’isabelle dans notre sac a dos car avec son 150mm de débattement combiné avec un cadre extra small, ça frottait un peu dans les descentes.
On voit très bien que la tente empruntée a mon père est parfaite pour une personne.
Mais que les amoureux vont se coller pour être deux.
Mojo ne sait pas encore que lui, il couche dehors cette nuit.
J’ai choisi pour cette expédition d’utiliser seulement mon téléphone au lieu d’un GPS pour sauver du poids et je traîne une batterie externe.
Le plus grand luxe qu’on s’est payé c’est de la lecture et du whisky.
Il a fait très chaud alors on a profité du lac pour relaxer, se laver et laver notre linge.
Le défi en bikepacking est de transporter l’équipement pour dormir et pour cuisiner. Je suis très fier de mon petit réchaud fait avec une canette de bière. C’est parfait pour faire bouillir l’eau nécessaire pour la nourriture déshydratée, le gruau et le café. par contre pour faire de la cuisine ça doit être difficile car il n’y pas de piton low-high!
Voici notre cuisine complète:
Le lendemain matin nous allions faire notre boucle préférée allège car elle nous permettait de revenir au camping prendre notre équipement. Le sentier Leceister hollow commence par remonter doucement une vallée d’une grande beauté. Malgré le fait que cette portion de sentier est très tranquille, ce petit ruban brun au travers de cette forêt magique est l’une des plus belles pistes qu’on connait.
Mais attention comme tout endroit magique il se cache quelque chose de louche. Les plantes luxuriantes qui bordent le sentier sont de l’ortie (stinging nettle) qui brûle atrocement pendant plusieurs minutes lorsqu’on les touchent. C’est pourquoi, que malgré les température proche du 30c, on porte des rallonges aux jambes.
La dernière partie du sentier a été refaite en enrochement par un groupe de scout sous la supervision de notre ami Patrick Kell lorsqu’il était directeur de VMBA. Cette section est une vraie oeuvre d’art.
À la fin de ce sentier on commence la montée soutenue pour se rendre au Chandler’s ridge. La montée est plus facile que la veille en plus d’être sans équipement mais il faut se garder de l’énergie car nous avons 45 km a faire aujourd’hui.
Une fois sur la crête on voit un lac de chaque côté du sentier: Silver lake et le lac Dunmore. Les perspectives peuvent être trompeuses et le Silver lake est significativement plus haut que l’autre alors des tuyaux transfèrent l’eau d’un lac à l’autre pour de l’hydroélectricité.
La majorité du sentier de Chandler’s ridge ondule longtemps sur la crête. C’est très unique comme sentier de vélo de montagne dans le nord-est. Comme je l’avais déjà écrit, ça fait plus penser à la Virginie qu’au Vermont. J’adore les sentiers qui vont longuement dans une direction au lieu de tournailler autour des arbres. C’est pour ça que ce sentier occupe une place de choix dans notre coeur. Ceux qui voudraient faire seulement cette boucle (Leicester et Chandler’s) veuillez noter que c’est plus une demi journée, qu’une journée complète.
Finalement on entame la descente. Il ne faut pas trop lâcher l’animal en nous qui veut descendre à vive allure après avoir autant grimpé, car le flow fonctionne mieux à moyenne vitesse. Mais une fois au diapason avec le sentier on apprécie pleinement cette descente jusqu’au lac.
Ensuite on remet l’équipement sur nos vélos et on utilise une série de sentiers de ski de fond et de routes pour compléter cette journée de 45 km. Les routes de forêt et les sentiers sont tout à fait bucoliques et on prend le temps de s’imprégner de la beauté de l’endroit.
Nous utilisons un bout du sentier Catamount , ce sentier de ski de fond qui traverse le Vermont en totalité. C’est rare qu’un sentier de ski de fond est plaisant à faire en vélo mais celui-ci semble tondu au moins une fois par année et est plutôt bien compacté. Après 4h00 de randonnée additionné au 2 heures de la matinée, on complète cette journée épique. Nous sommes maintenant bien motivés par notre projet de bikepacking au mois de septembre.
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