par KaP » Mer Juin 08, 2005 7:19 pm
Tiré d'un article de la presse.
Les guêpes et la foudre sont plus dangeureuses que les ours québécois
Les amateurs de plein air doivent davantage se méfier des guêpes et de la foudre que des ours. Une personne court de quatre à cinq fois plus de risques de mourir d'une piqûre de guêpe et deux à trois fois plus de risques de se faire frapper par la foudre que de mourir attaquée par un ours.
C'est ce qu'a révélé le rapport du coroner Yvan Turmel qui s'est penché sur la mort de Mary Beth Miller, attaquée par un ours noir dans les bois de Valcartier en juillet 2000.
Au Québec, il n'y a pas d'ours brun, aussi appelé grizzli, comme celui qui a tué Isabelle Dubé. Ce sont les ours noirs qui vivent dans la province, même si certains ont une coloration cannelle.
Alors que l'ours brun est agressif, territorial et intolérant, l'ours noir est doux, même peureux. Un ours brun peut peser 1000 livres. Un ours noir, lui, a « la taille d'un humain qui aurait mangé un peu trop de Big Mac », explique le biologiste, responsable de la grande faune au ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Gilles Lamontagne.
Cinq personnes sont mortes attaquées par un ours au Québec. Le décès le plus ancien répertorié remonte aux années 50. Un campeur s'était alors fait attaquer près de Saint-Michel-des-Saints dans Lanaudière. Les autres attaques sont celles d'un garçon de 12 ans dans le parc de la Vérendrye en 1993, de Mme Miller en 2000, de Maurice Malenfant en Gaspésie en 2002 et du prospecteur Denis Chrétien, tout près de la réserve amérindienne de Waswanipi en 2003.
Le ministère des Ressources naturelles peut recevoir jusqu'à 2000 plaintes contre la présence d'ours en un an, mais c'est très variable selon les années. « L'année où Mme Miller a été tuée, on en a reçu plus de 2000. Ça dépend aussi du temps qu'il fait. Les années où il y a un gel printanier, les ours s'approchent davantage des lieux habités pour trouver de la nourriture, alors les gens les voient plus », explique M. Lamontagne.
Deux ou trois cas d'« attaques » sont signalés au Ministère chaque année. Mais, rien de grave. Les attaques les plus fréquentes se déroulent lorsqu'une personne fait une rencontre-surprise avec la bête. « L'ours est aussi effrayé que la personne. Il veut passer, alors il fait une charge d'intimidation. Il gronde. Ça peut aller jusqu'à une tape ou deux, mais ça va arrêter là », affirme M. Lamontagne.
ABC d'une rencontre avec un ours:
1. Restez calme et évaluez la situation.
2. Ne criez pas et ne faites pas de mouvements brusques.
3. Laissez-lui suffisamment d'espace pour qu'il fasse demi-tour.
4. Ne vous enfuyez pas en courant, sauf si vous pouvez rapidement gagner un endroit sûr. N'oubliez pas qu'il est excellent coureur et nageur.
5. Évitez de le regarder dans les yeux.
6. Reculez lentement.
7. S'il avance, jetez des objets pour le distraire.
8. Ne faites pas le mort avec l'ours noir.
9. Si l'ours attaque, défendez-vous avec roches, bâton, rame, hache, etc. Criez et gesticulez pour l'impressionner.
Source : ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs