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Message par chtiman » Lun Nov 06, 2006 3:42 am

du 4 au 6 novembre

Cinq millions de Français frappés par une panne de courant géante

Quelque cinq millions de Français ont été privés d'électricité samedi soir, une gigantesque panne qui a affecté toute l'Europe de l'ouest à la suite d'une importante défaillance en Allemagne, faisant passer le continent à deux doigts d'un black out total.

Environ 10% de la population française a donc été plongée dans le noir pendant près d'une heure, selon le Réseau de transport d'électricité français RTE, filiale d'EDF. Ils ont été "progressivement réalimentées entre 22H30 et 23H00", a-t-il ajouté.

La panne a débuté vers 22H00 dans plusieurs arrondissements du centre et de l'est de Paris avant de s'étendre à l'ouest de la capitale. Ils ont lancé un appel à la population demandant à ne pas appeler leur standard.

De nombreux foyers du Rhône, de la Loire, de l'Ain, de la Saône-et-Loire et de l'Isère étaient sans électricité samedi soir. Selon les services de secours, 14 départements aux alentours de Lyon étaient concernés mais ils n'ont pas pu préciser les causes de la coupure. Selon plusieurs habitant, ces coupures ont aussi touché le nord de la France, la Normandie, notamment l'agglomération de Caen ainsi que la Bretagne, dont Rennes. La Bourgogne et la Franche Comté ont aussi été touchées, mais le courant est en train d'être rétabli dans ces zones, selon les pompiers des départements concernés.

"Des coupures similaires ont eu lieu dans tous les pays d'Europe de l'ouest", a ajouté RTE, à cause d'un phénomène de "château de cartes" a ensuite déclaré un membre du directoire de RTE, Pierre Bornard. "Le 5 novembre à 22H13 des incidents particulièrement importants ont affectés le réseau de transport d'électricité allemand", a déclaré RTE, évoquant un "déficit brutal d'énergie électrique", alors que l'Allemagne traverse une période de froid intense.

Un des grands groupe privés de fourniture d'energie en Allemagne, RWE, a confirmé cette information. Selon un de ses porte-parole, c'est la brutale chute de température - le thermomètre est descendu à 0 degrés, voire moins - qui a entraîné "une surchauffe" du réseau allemand. D'après M. Bornard, ce seraient deux lignes à très haute tension (400.000 volts) qui auraient connu des problèmes. En Allemagne, plusieurs centaines de milliers d'habitants de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, notamment dans la région de Cologne (ouest), ont été touchés. En Italie, des pannes d'électricité de grande ampleur ont affecté plusieurs régions d'Italie, a indiqué l'agence italienne Ansa.

"On est passé pas très loin d'un +black out+ européen", a déclaré M. Bornard. La défaillance allemande a provoqué un déséquilibre général de production en Europe. Pour rétablir l'équilibre et afin d'éviter un +black out+ complet, "des systèmes de sécurité automatiques coupent brutalement" une partie de la consommation, "c'est le seul moyen pour éviter un effondrement complet", a-t-il expliqué. "Tout s'est déroulé en quelques secondes", a-t-il ajouté. RTE a précisé que 5.200 Mégawatts sur les 56.000 consommés à cet instant avaient été "immédiatement interrompus".

La sécurité électrique en Europe s'est dégradée depuis plusieurs années à mesure que la consommation augmentait et que les investissements de production d'électricité ne suivaient pas. Régulièrement, pendant les périodes de froid intense ou de grosse chaleur, l'approvisionnement en électricité est menacé dans différents pays européens, forçant les fournisseurs à prendre des mesures exceptionnelles.

Samedi soir, "il y avait suffisamment de capacité de production en Europe", selon M. Bornard, et la France exportait de l'électricité. Mais dans le système européen interconnecté, "tout le monde est solidaire, c'est une seule machine", a-t-il expliqué. En France, "une dizaine de TGV ont été affectés dans le nord et le centre de la France et ont pris entre 30 minutes et une heure de retard", a indiqué un porte-parole de la SNCF. Selon Aéroports de Paris, le trafic aérien n'a pas été affecté.

Les standards téléphoniques des services de secours ont été pris d'assaut au point que les pompiers de Paris ont dû lancer un appel à la population en leur demandant de ne plus les appeler.

La commission de régulation de l'énergie (CRE) a annoncé dimanche soir lancer une enquête "pour assurer une information complète due aux consommateurs".
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Message par chtiman » Mar Nov 07, 2006 6:15 am

mardi 7 novembre

Les chauffeurs de bus bloquent 117 lignes en Seine-Saint-Denis, Val-d'Oise et Seine-et-Marne

Les 450 chauffeurs de bus des courriers d'Ile-de-France (CIF) ont commencé lundi à 20h00 un arrêt de travail, bloquant 117 lignes en Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, et dans le Val-d'Oise après le début d'incendie d'un bus dimanche à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis).

Les conducteurs de bus sont arrivés les uns après les autres au dépôt de Tremblay-en-France, où ils ont cessé aussitôt le travail avant une réunion avec la direction. Une quarantaine de chauffeurs se trouvaient sur place peu après 20h00, a constaté une journaliste de l'AFP.

"L'intersyndicale (CGT, SUD, SNCR, FO-CGC, CFDT, CFTC), représentant 450 chauffeurs sur les trois départements a décidé d'arrêter le travail à partir de 20H00 ce soir. Le mouvement représente 117 lignes. Nous voulons que la solidarité fonctionne envers les chauffeurs et que la direction débloque plus d'argent pour la sécurité", avait expliqué à l'AFP Idrisses Talhi, représentant du syndicat CGT à CIF.

L'intersyndicale de CIF a été reçue par la direction au site de Tremblay-en-France afin "de faire baisser la tension et trouver des solutions avec les chauffeurs", a précisé à l'AFP Mohammed Ghodbane, responsable d'exploitation du site CIF à Tremblay-en-France.

"Nous avons vu notre collègue qui s'est fait attaquer dimanche soir à Tremblay à l'arrêt Léon Blum. Il est choqué, dans un état psychologique grave. Il repartait de son terminus quand trois individus cagoulés sont montés dans le bus après quelques passagers et l'ont aspergé avec un liquide qui lui a brûlé les yeux", a poursuivi Idrisses Talhi.

Toujours selon M. Talhi, "les passagers sont descendus et ont pris la fuite car ils avaient peur. Les trois individus avaient chacun un cocktail Molotov à la main qu'ils ont jeté à l'intérieur du bus avant de s'enfuir. Malgré son état le conducteur a utilisé l'extincteur et a réussi à éteindre le début d'incendie".

Pour le responsable CGT, l'endroit où s'est déroulé l'incident "ne fait pas partie des endroits sensibles de la ville: cela est grave car les personnes qui s'en prennent aux transports ciblent maintenant des lieux où il n'y a pas de présence policière", a-t-il observé.

"Cela ne relève plus d'un problème de sécurisation des transports mais d'un problème de société. C'est assez inquiétant car ça nous empêche de faire notre travail", a ajouté Mohammed Ghodbane.

"Sur le département de la Seine-Saint-Denis, nous avons déjà 18 médiateurs qui se relaient chaque demi-journée sur les lignes les plus sensibles", a-t-il dit, notant que "pour le moment il n'est pas d'actualité d'accompagner tous les chauffeurs de toutes les lignes du réseau, ce n'est pas possible".

De son côté, la mairie de Tremblay-en-France a salué lundi dans un communiqué "le sang-froid et le courage" du chauffeur qui "lui-même habite ce quartier et est donc doublement victime de cet acte odieux", tout en condamnant "la répétition de tels faits qui n'autorise pas à les banaliser".
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Message par chtiman » Mer Nov 08, 2006 4:45 am

mercredi 8 novembre

Moulinex, une enquête à cuisson longue

L'enquête pénale sur la plus retentissante des faillites françaises est aujourd'hui enlisée. Au point que plane la menace d'une prescription des poursuites. Le 7 septembre 2001, Moulinex fermait ses portes et 3 000 salariés perdaient leur emploi. Un an après, la justice engage des enquêtes préliminaires pour déterminer si la faillite n'est pas frauduleuse. Deux informations judiciaires sont ouvertes en 2003, avec à la tête du volet pénal (lire ci-dessous) le juge d'instruction Richard Pallain.

Aujourd'hui, le magistrat n'a, d'après nos informations, pas les moyens de poursuivre l'instruction pénale. Il travaille avec l'aide d'une simple greffière et son unique enquêteur, un capitaine de police, a été muté en septembre. A titre de comparaison, Enron, le géant de courtage américain a fait faillite fin 2001. Cette affaire a été jugée en octobre dernier après que des dizaines d'enquêteurs ont travaillé dessus. Par ailleurs, le magistrat a également la charge de dossiers lourds comme celui du Crédit agricole ou une enquête sur le promoteur Christian Pellerin. Tous les protagonistes déplorent ce statu quo. Me Martel, conseil de Pierre Blayau l'ancien PDG, parle d'« un juge sérieux croulant sous une montagne de dossiers ».

Pour expliquer le blocage, Me Berlioz, qui défend les petits actionnaires, évoque « l'absence de volonté politique de faire avancer le dossier ». Me Daoud, défenseur des ex-dirigeants italiens, se demande si on ne cherche pas à « protéger les intérêts d'une certaine intelligentsia économique ». C'est ce qu'avance une source judiciaire, « les banques mises en cause ne sont pas pressées de voir le dossier aboutir ». Les vingt-sept administrateurs et dirigeants mis en cause courent le risque de devoir combler les dettes de l'entreprise, soit 1,2 milliard d'euros.

Aujourd'hui, si le dossier progresse au civil, la crainte d'une prescription des poursuites au pénal à l'issue de trois ans sans acte d'instruction existe. « Nous ne doutons pas que tous les moyens seront mis en oeuvre pour traiter le dossier », assure néanmoins Me Lantourne, défenseur des administrateurs judiciaires. Les anciens salariés envisagent, eux, d'adresser un courrier en ce sens au Garde des sceaux. Leur avocat doit prochainement interpeller les autorités pouvant adjoindre au magistrat un second juge d'instruction.
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Message par chtiman » Jeu Nov 09, 2006 3:51 am

jeudi 9 novembre

La réussite scolaire dépend des classes

Tout se joue avant 11 ans. Et mieux vaut avoir des parents cadres pour réussir. Rendue publique aujourd'hui, l'édition 2006 de France, portrait social réalisée par l'Insee révèle la persistance préoccupante de la corrélation entre l'échec scolaire et l'origine sociale. En clair : les inégalités de réussite à l'école se forment principalement avant l'entrée en sixième, et dans la compétition, les enfants issus de milieux modestes sont nettement désavantagés.

D'après l'Insee, dès le cours préparatoire, l'origine sociale a déjà pénalisé les moins bien lotis. En témoignent les résultats aux évaluations d'entrée au CP. Les enfants d'enseignants réussissent davantage que les enfants d'ouvriers, lesquels obtiennent de meilleures notes que ceux dont le père est inactif. Or, à cet âge, les derniers de la classe n'auront déjà plus qu'une chance sur trois d'entrer au collège sans avoir redoublé.

Mais l'engrenage ne s'arrête pas là. Selon l'étude, chaque année passée à l'école élémentaire creuse de 10 % supplémentaires l'écart de réussite entre les écoliers socialement défavorisés et les autres. Pire, alors que les enfants de cadres qui ont de mauvais résultats en CP ont de bonnes chances de progresser, les enfants d'ouvriers qui, à 6 ans, se situent en tête de classe, tendent à voir leurs résultats baisser. Par ailleurs, l'Insee met en évidence l'inefficacité des redoublements à l'école primaire. Notamment parce qu'ils n'agissent en rien sur l'environnement et l'origine sociale du jeune concerné. Et sans surprise, les zones d'éducation prioritaire affichent des résultats moins bons que la moyenne. Arrivés en sixième, seuls 26 % des écoliers y ayant effectué leur scolarité obtiennent des résultats au-dessus de la médiane en français.
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Message par chtiman » Ven Nov 10, 2006 3:36 am

vendredi 10 novembre

Ile De France : plébiscite pour le "Métrophérique", une rocade métro en petite couronne

Le "Métrophérique", projet de rocade de métro en petite couronne parisienne dans les cartons de la RATP depuis des années, a été plébiscité jeudi par les élus d'Ile-de-France réunis à Montreuil.

Ex-"Orbitale", devenu "Métrophérique" lors de sa présentation en octobre par le nouveau PDG de la RATP, Pierre Mongin, ce projet de métro permettant de passer de banlieue à banlieue sans transiter par Paris a même été défendu par Jean-Paul Huchon, le président PS de la région, jusque-là très critique.

Reconnaissant que ce dossier est "un projet d'avenir intéressant", M. Huchon a expliqué qu'un "consensus s'est dégagé pour l'inscrire au prochain contrat de projet Etat-région" (2007-2013). Mais il a réitéré ses doutes quant aux projections financières "hautement putatives" de la RATP.

Estimé entre 4 et 6 milliards d'euros, ce Métrophérique pèserait très lourd sur le budget des collectivités locales franciliennes, Paris en tête.

M. Huchon a rappelé jeudi que les infrastructures de transport d'ores et déjà en projet dans la région représentent quelque 20 milliards d'euros sur 20 ans.

S'exprimant à l'issue de la Conférence métropolitaine, une réunion à laquelle les élus de toutes les collectivités d'Ile-de-France étaient invités pour débattre de l'avenir des transports dans la région, et principalement du futur Plan de déplacements de Paris (PDP), M. Huchon a lancé la balle dans le camp de l'Etat.

"Actuellement, (pour le futur contrat de projet Etat-région), l'Etat propose 750 millions d'euros sur sept ans, une enveloppe ridicule", a-t-il accusé.

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a lui aussi pointé un désengagement "absolument scandaleux" de l'Etat sur les transports franciliens.

Hôte de cette Conférence métropolitaine, Jean-Pierre Brard, maire apparenté communiste de Montreuil, a lui alerté sur une "asphyxie" à moyen terme de l'agglomération parisienne. Il a mis en avant les "prévisions extrêmement inquiétantes" de l'Atelier parisien d'urbanisme selon qui les déplacements mécanisés quotidiens en Ile-de-France (métro, RER, bus ou voitures) devraient augmenter de près de 1 million d'ici 2020, à plus de 13 millions.

Pour M. Delanoë, ce serait "une erreur stratégique" pour Paris de penser ses infrastructures de transport sans "cohérence avec la totalité de la région". Il a précisé avoir proposé à tous ses collègues franciliens "de discuter et influencer le PDP".

Denis Baupin, adjoint Verts aux transports de la capitale, a précisé que les doléances des élus franciliens sur le PDP devraient être formulées avant la fin décembre, afin que ce document puisse être "adopté au premier trimestre 2007".

Récusant l'idée que Paris ait préparé son plan sans concertation avec ses voisins, M. Brard a estimé qu'il y avait "un avant et un après" 2001: "Avant (quand la mairie de Paris était tenue par le RPR), c'était un rapport de suzerain à vassaux".
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Message par chtiman » Lun Nov 13, 2006 4:39 am

du 11 au 13 novembre

La campagne en partage

Comme elle l’a déjà fait outre-Atlantique, l’émergence du « vlogging » - le partage de vidéos sur DailyMotion et YouTube - en France redéfinit les règles de la campagne présidentielle. Pas d'instance de contrôle, de responsables, de règles ou de temps de parole… Le CSA s'est déclaré incompétent et seul le Forum des droits sur l'Internet veut essayer de clarifier les bons usages. Car tout est permis dans cette guerre des images d’un nouveau genre : confidences off, clips parodiques, diffusion d'images d'archives pour discréditer l'adversaire...

Effet miroir, les blogs, qui relaient cette nouvelle forme de communication politique, s’interrogent sur le phénomène : la présidentielle se jouera-t-elle sur Daily Motion ? La diffusion le 8 novembre d’une vidéo où Ségolène Royal revendique les 35 heures pour les enseignants semble avoir mis le feu aux poudres. Le blogueur Francis Pisani, sur Transnets, va même jusqu’à «inscrire sur le calendrier du vlogging cette date comme l’émergence de ce nouveau média dans la communication politique ». Pour Loïc Le Meur, patron d'une des principales plateformes de blog, c'est même la fin du «off» et le début de la «transparence», une pratique qui permet les confidences des hommes politiques aux journalistes sans que les premiers soient cités.

Corbeau virtuel

Même si ce n’est pas la première vidéo concernant «Ségo» qui circule, de façon plus ou moins bienveillante, sur les sites de partage, celle-ci arrive "opportunément dans la campagne interne du PS", selon Patrick Gonthier, secrétaire général du syndicat de professeurs Unsa-Education Après avoir pisté le «corbeau» - un certain « Jules Ferry » -, les ségolistes disent avoir trouvé le coupable : le sénateur "strausskiste" Daniel Raoul.

« Internet se révèle un media majeur de la campagne, c'est la démocratie participative, la présidentielle 2.0 » ironise ainsi Pierre Chappaz (kelblog), faisant référence à un thème de campagne cher à la présidente Poitou-Charentes.

Détournements et dérapages

Parmi les vidéos à caractère politique, deux genres cohabitent sur les sites de partage: le montage parodique ou militant, qui s’apparente à un clip de campagne à l’américaine. Cela va du débat PS détourné en impro human beat box à la reprise ségoliste de la chanson de la jeune Ilona Mitrecey en passant par un film qui confronte les déclarations chocs de Nicolas Sarkozy à des images de bavures policières. Mis en ligne par l'association Reso qui rassemble des jeunes strauss-kahnien, le clou de ce clip reste ce lapsus du ministre de l’Intérieur : « je vais donner les coups les plus fous à la délinquance ».

Le deuxième genre de vidéos consiste justement à surprendre les moindres dérapages, insuffisances ou contradictions des candidats. Entre les sifflets enregistrés au Zénith, la critique post-mortem du sociologue Pierre Bourdieu, et l’émission où elle se fait coller par Philippe Douste-Blazy sur le montant du déficit des comptes sociaux en 2000, Ségolène Royal détient la palme de ces archives oubliées, soigneusement sélectionnées et rediffusées au moment opportun sur Dailymotion. Sera-t-elle la première victime française du vidéo-sharing ?

Comme aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, le sénateur républicain deVirginie, George Allen, ne s’en est pas relevé . Une vidéo amateur, vue des milliers de fois sur YouTube, l’avait filmé en train d’insulte un caméraman noir (en le traitant de macaque). George Allen s’excusera mais perdra l’élection à ... 7000 voix.
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Message par chtiman » Mar Nov 14, 2006 4:52 am

mardi 14 novembre

Nos prisons de plus en plus surpopulaires

Quatre détenus dans 9 m2, c'est une réalité de certaines de nos prisons. Les états généraux de la condition pénitentiaire (lire ci-dessous) qui s'achèvent aujourd'hui, ont levé le voile sur la vie en prison. Avec un thème récurrent : la surpopulation, cause principale de divers maux (violences, hygiène...). Au 1er janvier, 58 344 personnes étaient emprisonnées en France, pour 51 252 places, soit une surpopulation moyenne de 115 %, selon l'administration pénitentiaire. L'Hexagone compte 188 prisons, dont 117 sont surpeuplées, majoritairement des maisons d'arrêt où se mêlent prévenus (un tiers des détenus en France) et condamnés. Le nombre de détenus a chuté de 20 % entre 1996 et 2001. Il s'est accentué depuis, avec 14 % de hausse en 2002 et 7 % en 2003.

Le gouvernement répond principalement à cette crise par la construction de prisons, avec 13 200 nouvelles places prévues d'ici à l'an prochain. Le collectif Trop c'est trop plaide, lui, dans tout le pays depuis janvier pour le numerus clausus : une place-un détenu, à l'image des centrales pour les « longues peines », détenus censément les plus dangereux. Une solution jugée arbitraire et inapplicable par certains, comme l'ex-garde des Sceaux, Robert Badinter, parrain des états généraux.

Pour beaucoup, la réponse réside dans l'aménagement des peines. Les condamnés à des peines de moins d'un an sont les plus nombreux – la durée moyenne de détention était de 8,3 mois en 2005. Des courtes peines pour lesquelles l'enfermement n'est pas forcément la meilleure solution (lire ci-dessous). Mais la semi-liberté, le placement à l'extérieur ou le bracelet électronique ne concernent que 6 % des condamnés. Pis, les libérations conditionnelles, pourtant considérées comme un des meilleurs facteurs de non-récidive, ne représentent que 4 % des sorties. Sur le terrain, 2 500 conseillers d'insertion et de probation suivent 150 000 personnes. A l'autre bout de la chaîne, les longues peines ne cessent de s'étirer. Entre 1996 et 2006, le nombre de détenus condamnés à des peines de vingt à trente ans de prison a triplé.
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Message par chtiman » Mer Nov 15, 2006 3:33 am

mercredi 15 novembre

Le beaujolais voit l'avenir en rosé

C'est une première dans l'histoire du beaujolais nouveau. A l'occasion du coup d'envoi du primeur 2006, ce soir à minuit, les Japonais et une poignée de Français privilégiés pourront déguster une innovation encore confidentielle : le beaujolais nouveau rosé ! Quelques producteurs du vignoble se sont prudemment lancés dans ce créneau à la demande d'importateurs japonais de vin, avides d'originalité. Avec près de 12 millions de bouteilles achetées en 2005, les Japonais engloutissent un quart de la production du primeur.

Gérard Large, président d'une importante coopérative à Saint-Etienne-des-Oullières (Rhône) a « tenté l'aventure ». Début septembre, six hectares de vignes soigneusement choisies ont été récoltées le matin pour préserver la sensation fruitée du rosé primeur. Les grappes ont macéré vingt-quatre heures, soit deux fois moins qu'un beaujolais nouveau rouge. L'importateur japonais s'est même déplacé à la propriété pour réaliser les étiquettes et les affiches à son goût. Pour Gérard Large, qui vient d'expédier 28 500 bouteilles au Japon, cette nouveauté est un moyen de relancer le marché du beaujolais qui « arrive à bout de souffle ». « Le beaujolais rosé primeur reste très difficile à faire. Ça ne remplacera pas le rouge, mais c'est un bon complément », assure Frédéric Sambardier, viticulteur à Denicé qui, lui, a fait le pari de vendre quelques bouteilles en France. Quant à Georges Duboeuf, ambassadeur du beaujolais à l'étranger, il a sauté sur l'occasion en exportant 48 000 bouteilles de primeur rosé au Japon. Il envisage même de donner naissance à un beaujolais nouveau en blanc. « Il existe une réelle demande », souligne-t-il.
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Message par chtiman » Jeu Nov 16, 2006 3:31 am

jeudi 16 novembre

La France interdit par décret de fumer dans les lieux publics

Le décret interdisant de fumer dans les lieux publics à compter du 1er février 2007 -sauf dans les cafés, tabacs, restaurants qui ont jusqu'au 1er janvier 2008 pour s'adapter- est paru jeudi au Journal Officiel.

Le décret marque un tournant en France, où l'interdiction de fumer, prévue en principe depuis la Loi Evin de 1991 était fort mal appliquée.

L'interdiction s'applique désormais dans "tous les lieux fermés et couverts qui accueillent du public ou qui constituent des lieux de travail".

Elle est particulièrement draconienne pour les écoles, collèges, lycées, et en général les établissements accueillant des mineurs, où on ne pourra plus du tout fumer, y compris dans les cours de récréations, jardins et autres espaces extérieurs.

Les entreprises pourront installer des fumoirs, mais les profs et les personnels de santé devront s'abstenir: aucun fumoir ne pourra être installé dans les hôpitaux et les établissements scolaires.

"Il n'y aura pas du tout de pièces fumeurs fermées dans l'administration", qu'il s'agisse des hôpitaux, des collèges et des lycées, "parce que l'Etat peut, et doit être exemplaire", avait assuré mercredi le ministre de la Santé Xavier Bertrand.

Le décret fixe le cadre technique de ces fameux fumoirs, des "salles closes" dans lesquelles "aucune prestation de service n'est délivrée". Ces pièces, dont la superficie ne pourra dépasser 35 m2, devront être dûment ventilées. On ne pourra pas y servir de boissons, ni aucune prestation.

Le décret ne règle pourtant pas toutes les questions. Il n'est pas interdit de faire preuve de "pragmatisme", avait d'ailleurs indiqué mardi Xavier Bertrand, assurant qu'on pourrait continuer de fumer sur les quais découverts des gares.

Le texte n'évoque pas le cas des maisons de retraite qui sont à la fois des substituts de domiciles privés et des lieux de travail. Il y a un mois, le ministre avait évoqué la possibilité de procéder par circulaire à ce sujet.

Enfin, reste le cas le plus épineux, celui des cafés, tabacs et restaurants. "Débits permanents de boissons à consommer sur place, casinos, cercles de jeu, débits de tabac, discothèques, hôtels et restaurants" ont obtenu un délai d'un an, jusqu'au 1er janvier 2008 pour s'adapter.

Les cafetiers-buralistes, qui ont battu le pavé à plusieurs reprises ces dernières semaines, n'ont pas obtenu le délai de grâce de 3 à 5 ans qu'ils espéraient, mais bénéficieront de la prolongation au-delà de 2007 d'un ensemble d'aides financières intitulé "contrat d'avenir".

Le tabac est tenu pour responsable d'environ 66.000 morts par an en France, dont 6.000 dus au tabagisme passif, selon le ministère de la Santé.

La France suit ainsi le mouvement général en Europe, lancé en 2004 par l'Irlande qui a imposé l'interdiction totale de fumer dans les lieux publics. L'Italie, la Suède, la Grande-Bretagne et l'Espagne ont à leur tour adopté des lois draconiennes.

La France était pourtant précurseur avec la loi Veil de 1976, pratiquement jamais appliquée, puis la loi Evin. Relativement bien respectée dans les entreprises, les gares ou les écoles, cette dernière a été peu suivie dans les bars-tabac et restaurants qui n'ont souvent pas respecté l'obligation de créer des zones non fumeurs.

L'interdiction totale s'inscrit dans un long processus accompagné d'une prise de conscience collective puisque 70% à 80% des Français s'y déclarant favorables, selon les sondages.

La décision de recourir à un décret plutôt que de faire voter une loi visait à éviter aux députés d'être confrontés à des protestations dans leur circonscription avant les législatives de juin 2007.
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Message par chtiman » Ven Nov 17, 2006 3:20 am

vendredi 17 novembre

Ségolène Royal facilement désignée candidate du PS dès le premier tour

Ségolène Royal a été désignée jeudi candidate du Parti socialiste pour la présidentielle de 2007, remportant largement dès le premier tour la primaire qui en fait la première femme avec une chance réelle d'accéder à la présidence de la République.L'événement

Mme Royal, 53 ans, a obtenu 60,62% des suffrages, hors Antilles et Guyane, a annoncé peu avant 02H00 Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande et seul autorisé à donner des résultats officiels. La victoire au premier tour de la grande favorite était assurée dès avant minuit.

"Je mesure le fait de recevoir cet élan, d'être choisie de cette façon là, c'est quelque chose d'extraordinaire. (...) Je vis intensément ce moment de bonheur", a déclaré Mme Royal dans une première réaction à Melle, son fief des Deux Sèvres, au milieu de partisans réjouis clamant "Ségolène présidente".

"L'heure est au rassemblement" a immédiatement ajouté la candidate désignée, après six semaines d'une primaire inédite en France avec débats télévisés et devant les militants qui ont parfois pris un tour houleux.

Elle doit faire une déclaration vendredi à 11H30 depuis la salle des fêtes de Melle, et non une conférence de presse comme indiqué dans un premier temps.

Les concurrents de Mme Royal ont obtenu respectivement 20,83% pour Dominique Strauss-Kahn et 18,54% pour Laurent Fabius, la participation atteignant 82,04% des 218.771 militants.

Les deux hommes se sont murés dans le silence, mais leurs lieutenants ont assez rapidement reconnu la défaite.

Claude Bartolone, directeur de la campagne de M. Fabius, a appelé les socialistes à "se rassembler pour battre la droite", tandis que Jean-Christophe Cambadélis, proche de DSK, a souhaité "bonne chance" à la candidate.

Les partisans de la favorite avaient annoncé sa victoire une heure à peine après la clôture à 22H00 du vote des militants dans les bureaux installés dans les quelque 4.200 sections du PS à travers le pays.

Elle devançait largement ses adversaires dans les principales fédérations, avec 60,83% des voix dans le Pas-de-Calais (2e fédération), ou plus de 73% dans les Bouches-du-Rhône (4e fédération).

Mme Royal faisait figure depuis des mois de grande favorite des sondages pour affronter le candidat probable de la droite, Nicolas Sarkozy, avec lequel elle fait jeu égal, voire qu'elle devance dans les intentions de vote.

François Hollande, compagnon à la ville de Mme Royal, n'a fait aucun commentaire dans la nuit depuis son fief corrézien de Tulle.

Les états-majors étaient restés très prudents avant le scrutin, notamment en raison d'une grande inconnue sur le choix de quelque 70.000 nouveaux adhérents, près du tiers des inscrits.

Mme Royal, qui avait laissé percer il y a 14 mois à peine ses ambitions présidentielles, a fait toute la course en tête.

Ses concurrents avaient misé sur les six semaines de campagne interne pour la faire trébucher, mais elle a passé sans encombre cet obstacle, en dépit de plusieurs déclarations iconoclastes en matière d'éducation ou de délinquance, qui l'ont fait taxer de dérive droitière ou de populisme.

Dominique Strauss-Kahn s'est présenté en porte-drapeau d'une vision "réaliste" et "social-démocrate", tandis que Laurent Fabius a défendu jusqu'au bout son ancrage "à gauche".

Le scrutin a été marqué par un scandale de dernière minute après les déclarations de Georges Frêche, patron socialiste de l'Hérault et soutien de Mme Royal, qui a déploré que l'équipe de France de football compte "neuf blacks sur onze" joueurs. Pressée de réagir, Mme Royal a jugé "insupportables" de telles déclarations.
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Message par chtiman » Mar Nov 21, 2006 12:51 am

du 18 au 21 novembre

L'insécurité problème majeur dans les quartiers, selon un sondage

L'insécurité est considérée comme le problème le plus important dans les quartiers en difficulté par 63% des Français, devant les problèmes d'emploi (56%) et de pauvreté (49%), révèle un sondage TNS Sofres pour la Revue Enjeux Logement publiée par l'Institut Nexity pour le logement lundi.

A la question quels sont les problèmes dont il faut s'occuper en priorité dans les quartiers en difficulté, les Français interrogés ont répondu l'insécurité et la violence (63%), les problèmes d'emploi (56%), de pauvreté (49%), d'échec scolaire (38%), les difficultés d'intégration (35%), l'état des logements et des bâtiments (19%).

L'insécurité est également considérée comme le problème majeur dans les villes par 69% des Français, devant la pauvreté (55%) et les problèmes d'emploi (49%).

Les problèmes d'éducation et de scolarité sont les principales causes de l'insécurité pour 47% des Français dans les villes et pour 50% des Français dans les quartiers en difficulté. Le manque d'encadrement des jeunes vient en deuxième position (37%) aussi bien dans les villes que dans les quartiers.

Dans ces derniers, les difficultés d'intégration et les difficultés économiques et sociales des habitants ne viennent qu'en troisième position (32%).

Par ailleurs, le fait de vivre dans un quartier difficile est considéré comme un handicap pour s'intégrer dans la société par 81% des personnes interrogées.

La mixité, c'est-à-dire le mélange des populations selon des critères comme l'âge, le niveau de revenu, l'origine ethnique ou la religion, est "souhaitable" pour 74% (contre 21% et 5% sans opinion).

Les jeunes générations se montrent plus enclines au mélange de populations ayant des origines ethniques diverses dans leur quartier (33% des 18-14 ans et 13% des 65 ans et plus).

Enfin, huit Français sur dix pensent que les émeutes de l'automne 2005 sont l'expression d'un malaise profond. Pour une majorité d'entre eux (52%), ces émeutes n'ont pas permis une prise de conscience de la nature et de l'ampleur des problèmes des quartiers par les responsables politiques.

Le sondage a été effectué le 11 et 12 octobre auprès d'un échantillon de 1.010 personnes représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.
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Message par chtiman » Mer Nov 22, 2006 4:28 am

mercredi 22 novembre

Qu'est-ce qu'elle a ma gueule de l'emploi ?

Le monde du travail mis à l'index. Un premier baromètre national de la discrimination à l'embauche a été établi par l'Observatoire des discriminations à partir d'un testing géant, qui a été réalisé avec 6 461 CV et demandes d'entretien envoyés dans le bâtiment, l'industrie et les services.

Les chances de décrocher un entretien ont été mesurées pour cinq candidats factices susceptibles de subir une discrimination : un homme de 48 ou 50 ans, une femme de 32 ans avec trois enfants, une personne au patronyme maghrébin, un candidat handicapé et une personne au physique disgracieux. Le taux de convocation a été mesuré en le comparant à celui d'un homme de 28-30 ans, portant un nom à consonance française, sans photo.

Résultat, quand ce candidat idéal reçoit cent réponses positives à des demandes d'entretien pour des annonces sans critères d'âge, les candidats âgés de 48 ou 50 ans n'en obtiennent que 32. Pire, pour un poste de cadre, le quinqua a sept fois moins de chances d'être convoqué. Une personne portant un nom maghrébin a trois fois moins de réponses positives, et six fois moins lorsqu'elle postule pour un poste de cadre. Le candidat handicapé a deux fois moins de chances de passer un entretien. La mère de famille a davantage de chances d'être convoquée (63 % de réponses positives par rapport au candidat idéal), de même que la personne d'apparence disgracieuse (71 %). Au final, « 10 % de nos envois pourraient déboucher sur une plainte », a précisé l'auteur du baromètre, le sociologue Jean-François Amadieu.
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Message par chtiman » Jeu Nov 23, 2006 3:49 am

jeudi 23 novembre

Une femme meurt en moyenne tous les trois jours "victime de violences conjugales" depuis le début de l'année en France, a annoncé le gouvernement mercredi, à trois jours de la journée internationale de l'Onu pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.

"En France métropolitaine, en moyenne, une femme meurt tous les trois jours victime de violences conjugales, contre seulement un homme tous les 14 jours", indique un "recensement national faisant état de personnes décédées" depuis le 1er janvier 2006, réalisé avec la police et la gendarmerie et présenté mercredi en conseil des ministres par la ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité Catherine Vautrin.

"C'est un fléau qui touche absolument tous les milieux", a souligné la ministre devant la presse, annonçant qu'elle allait proposer d'en faire une "cause nationale" en 2008.

"De façon globale depuis le 1er janvier 2006, il a été commis 113 homicides dont 83% des victimes sont des femmes", précise le rapport.

Le document ajoute que 18 des décès recensés sont dûs à des femmes auteurs, mais 12 d'entre elles étaient d'abord victimes de violence de la part de leur compagnon. Il souligne également que 10 enfants de moins de six ans ont été tués depuis le début de l'année, dans le cadre de violences conjugales.

"La séparation apparaît toujours comme une période à risques, puisqu'elle intervient dans pas loin de la moitié des cas (41%). Dans plus de la moitié des homicides, les auteurs sont en inactivité et l'alcool est présent dans un quart des faits", selon l'enquête.

Amnesty International avait dénoncé en février les violences contre les femmes en France, estimant qu'il s'agissait d'une "affaire d'Etat", et critiqué la timidité de la justice et l'absence d'une véritable prévention.

Un sondage CSA paru mercredi dans le Parisien montre que près d'un tiers des Français (30%) pensent qu'une femme de leur entourage subit ou a subi des violences conjugales.

75% estiment que les pouvoirs publics n'agissent pas de manière suffisamment efficace pour lutter contre ce fléau, malgré la promulgation d'une loi le 4 avril, qui a notamment porté l'âge légal du mariage pour les filles à 18 ans au lieu de 15 et aggravé les peines en cas de violences entre conjoints ou ex-conjoints. La loi est un "indéniable progrès mais elle ne va pas assez loin", estime Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes qui appelle à manifester samedi en faveur d'une loi-cadre sur le sujet.

Mercredi, pour la première fois, le gouvernement a chiffré le coût économique des violences conjugales, qu'il estime à un milliard d'euros par an.

Selon Mme Vautrin, il faut d'abord "sortir les victimes de l'état de culpabilité dans lequel elles sont". Elle a présenté 10 courts-métrages qui seront diffusés sur TV5 et Arte à partir de samedi, pour sensibiliser l'opinion, ainsi que dans les cinémas MK2.

Mme Vautrin a aussi annoncé la mise en place d'un numéro de téléphone unique à quatre chiffres pour les victimes, à partir de janvier 2007.

Par ailleurs, le gouvernement veut lutter contre les difficultés de logement des femmes victimes en travaillant avec les bailleurs sociaux pour faire lever la clause de solidarité figurant dans la plupart des contrats de bail, lorsqu'elles souhaitent quitter le domicile conjugal.

Il espère faciliter l'attribution de logements sociaux aux personnes en instance de divorce.
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Message par chtiman » Ven Nov 24, 2006 3:36 am

vendredi 24 novembre

Un policier tue par balle un supporteur du PSG et en blesse un autre

Un policier a tué par balle un supporteur du PSG et en a blessé gravement un autre jeudi soir, apparemment en se portant au secours d'un supporteur israélien en marge du match PSG - Hapoël Tel-Aviv qui s'est tenu au Parc des Princes à Paris.

Selon les premiers éléments en possession de la police, un fonctionnaire de police en civil, seul sur les lieux, - et sans brassard "police" selon des témoins - s'est porté au secours d'un supporteur israélien qui avait été agressé par des supporteurs du PSG faisant partie d'un groupe d'environ 150 personnes.

Ce policier a "violemment été pris à partie" par ceux-ci à la hauteur de la porte de Saint-Cloud, dans une rue non loin du Parc, selon la préfecture de police de Paris (PP).

Il a alors fait usage d'une bombe lacrymogène afin de se dégager puis a tiré deux coups de feu, selon la PP.

Deux personnes parmi les supporteurs du PSG ont été touchées. L'un, âgé d'environ 20 ans selon des témoins, est décédé. L'autre, blessé, "est hospitalisé dans un état jugé grave", a-t-on appris de source policière.

Le policier a ensuite été pourchassé par le groupe de supporteurs puis s'est réfugié dans un restaurant Mac Donald's, toujours selon les premiers éléments de l'enquête.

D'importantes forces de police ont été envoyées sur place, selon la même source, et sont intervenues afin de faire cesser les vifs incidents et les bagarres.

L'inspection générale des services (IGS - "police des polices") a été saisie de l'enquête. Des témoins ont fait état de "confusion" et d'une "extrême tension" lors des faits et l'enquête s'avère difficile "pour cette raison", selon une source policière.

Sur place, des témoignages recueillis par l'AFP ont globalement confirmé la version policière. Certains des témoins ont affirmé que le policier ne portait pas de brassard "police", contrairement à l'usage, et que "personne ne s'est rendu compte qui il était précisément".

"On aurait pu croire à tout : un voyou, un quidam, mais pas à un policier", a affirmé l'un d'eux. "On pensait qu'il avait un pistolet à grenaille", a-t-il ajouté.

Selon ces mêmes témoins, le policier "a longtemps tenu en joue" le groupe de supporteurs avec son arme avant de tirer "trois ou quatre coups de feu" sur ce groupe. "Ca nous a paru durer une éternité", a dit l'un d'eux.

Tous les témoins ont évoqué un "climat de forte tension et d'extrême confusion", certains décrivant une scène "surréaliste".

Selon Luc Poignant, un responsable du Syndicat général de la police (SGP - FO) présent sur les lieux du drame, le policier "n'avait pas d'autre choix que de se défendre et protéger une autre personne". "Il a agi en état de légitime défense", a-t-il soutenu.

Un supporteur "au moins" a été interpellé puis menotté, a constaté sur place un journaliste de l'AFP. Des vitres du restaurant McDonald's ont volé en éclat, a-t-il également constaté.

Le PSG, qui espérait sans doute se relancer face au très modeste Hapoël Tel-Aviv en Coupe de l'UEFA, s'est fait humilier 4 buts à 2.

L'équipe de football parisienne a toujours eu des difficultés à canaliser ses supporteurs, à l'origine ces dernières années de nombreux incidents, parfois à caractère raciste, et beaucoup sont interdits de stade pour cette raison.

Le 13 novembre, six supporteurs ont ainsi été jugés en comparution immédiate par le tribunal correctionnel du Mans pour avoir agressé un jeune Français de 19 ans d'origine sénégalaise à l'issue du match de Ligue 1 PSG - Le Mans
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Message par Steff » Ven Nov 24, 2006 4:42 pm

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