par chtiman » Lun Nov 12, 2007 11:11 pm
lundi 12 novembre
Situation confuse à Rennes-II... Les étudiants de Montpellier-III votent le blocage
C’est aujourd’hui que la contestation étudiante s’envole ou se tasse. A l'université Paris X Nanterre, le blocage a été reconduit ce lundi jusqu'à mardi à une courte majorité.
A Rennes-II, la situation est très confuse. Comme annoncé dans l'après-midi, l’université, fer de lance du mouvement anti-CPE en 2006, devait se prononcer sur un éventuel blocage. Un vote qui a démarré une fois terminée une assemblée générale qui a rassemblé 2.000 personnes, selon l'Unef. L'AG a à la fois voté contre l'annulation du vote à bulletins secrets, pour le blocage de l'université les jours de mobilisation. Elle a par ailleurs voté pour une occupation jusqu'à l'abrogation de la loi si le vote à bulletins secrets est favorable au blocage.
«Les gens ne savent pas quel vote (AG ou à bulletins secrets ndlr) est légitime», a déclaré Aude Lemassou, présidente de l'Unef-Rennes et étudiante à Rennes II. Les membres de son syndicat devaient se réunir dans l'après-midi pour prendre position. L'université, bloquée depuis mardi à l'issue de votes en AG, compte 18.000 étudiants. Finalement, à l'issue du vote à bulletin secret, il ressort que les étudiants s'expriment contre le blocage de leur université. 3.290 étudiants ont participé au scrutin dont le dépouillement s'est achevé peu après 21h: 61.82% des votants se sont prononcés contre le blocage, 36.9% pour, selon l'Unef qui considère ce vote comme «légitime». «On est dans l'optique que le blocage soit levé demain matin, mais il faut prendre en compte ce qui s'est dit durant l'AG tenue avant le vote. La situation est compliquée», a reconnu Aude Lemoussu.
Plus de 1.600 étudiants ont voté lundi la reconduction du blocus, débuté le 6 novembre, de l'université Lille III (Lettres et sciences humaines). Les participants au scrutin secret devaient répondre à la question «Etes-vous pour la poursuite du blocage comme moyen de mobilisation pour obtenir le retrait de la loi LRU?». Le résultat a donné 1.631 «oui», 1.037 «non» et 14 bulletins nuls ou blancs. Aucune date de fin de blocus n'a été déterminée par les grévistes de Lille III, qui devraient à nouveau se réunir dans les prochains jours. Lille III accueille environ 19.000 étudiants sur son campus de Villeneuve-d'Ascq.
A Lille I (Sciences et technologies), bloquée depuis depuis le 7 novembre, une assemblée générale a également adopté lundi -sans voter à bulletin secret- le principe de la reconduction du blocage de l'université jusqu'à vendredi, date d'une nouvelle AG.
A la faculté des Lettres Victor-Segalen de Brest, l'assemblée générale, qui réunissait plus de 500 étudiants, a voté à mains levées le blocus de la faculté à partir de mardi matin.
A Lyon II-Lumière, une assemblée générale a voté lundi le blocage du campus jusqu'à lundi prochain. Le site était bloqué depuis lundi matin par une centaine d'étudiants, selon la police, 200 selon les étudiants.
En début d'après-midi, une AG a voté à main levée la prolongation du mouvement pour le reste de la semaine. Selon l'Unef, environ 1.500 étudiants ont participé à l'AG, dont les 3/4 se sont prononcés à mains levées en faveur du mouvement.
Par ailleurs, le blocage des gares mardi, souhaité par la coordination étudiante, n'a été débattu lundi que dans deux assemblées générales d'étudiants sur une quinzaine au total, à Rouen et Montpellier III où il a été refusé lors du vote des étudiants, selon l'Unef (opposée au blocage des gares). Une décision qui va dans le sens des appels des syndicalistes cheminots. Le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Didier Le Reste a «mis en garde» les étudiants contre «le risque de dérapage au niveau de la sécurité». Idem du côté de Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, qui a déclaré lundi que «bloquer les gares n'était pas une bonne chose».
En revanche, les étudiants de Montpellier-III (Lettres) ont voté le blocage de leur université à partir de mardi. Ils ont également décidé de participer à une manif de cheminots ce même jour et d'appeler à participer à la journée d'action des fonctionnaires, le 20 novembre.
Echauffourées à Nanterre
Des échauffourées ont mis aux prises, ce lundi à Nanterre, des étudiants contestant la loi Pécresse et les forces de l'ordre sur le campus de l'université.
En début de matinée, des forces de police et des gendarmes mobiles sont entrés sur le campus et se sont installés devant le bâtiment où doit se tenir le Conseil d’administration chargé de voter les nouveaux statuts de l’Université tel que la loi Pécresse le prévoit. Notre but «n’était pas de bloquer ou d’empêcher ce vote d’avoir lieu», a expliqué à «20 Minutes» la présidente de l'Unef à Nanterre, Vanessa Favaro. «Nous voulions juste qu’une délégation soit reçue, poursuivre l’esprit de discussion.»
Selon elle, il n'y avait «aucun souci jusqu'à l'arrivée d'une quinzaine de cars de gendarmes mobiles, casqués, avec des boucliers». Certains étudiants non syndiqués se sont «spontanément mis à râler, assure-t-elle, et après un face-à-face tendu entre plusieurs dizaines d’étudiants — 200 selon l’AFP, 50 selon une responsable de l’Unef — et les forces de l'ordre, quelques dizaines d'étudiants ont exercé une poussée sur les boucliers de ces derniers, qui ont réagi en aspergeant les manifestants de gaz lacrymogène».
«Choquée» par l’arrivée de la police
Vanessa Favaro a dénoncé l'intrusion de la police: «Ce n'est pas la solution à adopter.» La responsable syndicale se dit «choquée» par l’arrivée de la police : «La veille, lors de nos discussions avec le président de l’université, nous croyions l’avoir dissuadé de le faire.»
Environ 2.000 étudiants sont actuellement réunis en assemblée générale dans un amphithéâtre de l’université. Ils doivent discuter des suites du mouvement. «Les étudiants, notamment en sciences humaines, sont majoritairement opposés à la loi, assure Vanessa Favaro qui explique que vendredi, sur 1.000 étudiants, 600 ont voté pour le blocage. Mais ils sont divisés sur cette question. Surtout en droit. »
Quel sera l’issue de cette AG? L’Unef, qui s’est par ailleurs opposé au blocage des gares mardi, n’entend pas diviser le mouvement et tente de jouer une position médiane sur la question du blocage des facs : le syndicat de gauche souhaiterait que les bâtiments soient fermés le jour des manifestations. Pour laisser aux étudiants ce que certains appellent «leur liberté d’étudier».
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